"Ce que je rêve, c'est un art d'équilibre, de pureté, de tranquillité, sans sujet inquiétant ou préoccupant, qui soit, pour tout travailleur cérébral, pour l'homme d'affaire aussi bien que pour l'artiste des lettres, par exemple, un lénifiant, un calmant cérébral, quelque chose d'analogue à un bon fauteuil qui le délasse de ses fatigues physiques."
Henri Matisse


Mes noces d'étain avec le stylo bille (3)

Août 2007 - Février 2008 : La découverte

Ma première réalisation avec le stylo bille fut une série intitulée femmes enceintes.
Comme je le disais précédemment, mon travail restait encore beaucoup influencé par ma démarche antérieure : les corps étaient simplifiés, morcelés et les fonds restaient unis. 
 Pour ce dernier point, c'était aussi parce que la matière que je réalisai au stylo était encore une découverte. Cet effet "jeans" me plaisait beaucoup.

L'intrusion de visages inspirés de masques africains me venait de mes premières années de fac.
A cette époque, je réalisai des grands formats à la mine de plomb, au fusain et au pastel gras.
J'utilisai le masque pour ce qu'il était, un subterfuge pour se dissimuler et finalement devenir tout le monde ou personne.
D'un point de vue esthétique aussi car les masque africains par l'épuration de leurs traits, leur géométrie et leurs motifs m'attiraient.
Forcément donc que les portraits de Modigliani faisaient parti de mes références.

Dans ma série de femmes enceintes, les visages sont encore très marquées par l'influence africaine.
Avec le temps, cela s'estompera mais restera présent car encore aujourd'hui, j'aime faire des femmes sans traits distinctifs quand je traite d'un sujet général.

Une autre série vint après, celle des femmes dans la jungle du D.R.
D.R sont les initiales du Douanier Rousseau.
Artiste qui me plaisait par sa manière de représenter la nature et qui correspondait à mon envie toujours de trouver les traits justes, nécessaires sans en ajouter.

Quand j'y pense, il est drôle que je ne me suis pas plus penchée sur Picasso qui est tout de même un maître dans l'art de vider un dessin du superflu et qui savait représenter avec seulement quelques lignes :

 

    

Etant encore dans la découverte de ce nouveau médium, je ne cherchais pas à innover concernant les sujets représentés, raison pour laquelle j'ai gardé mes trois femmes enceintes.
Cependant je voulais enrichir mon fond, le diversifier et j'ai choisi de reprendre un motif de la flore du Douanier Rousseau.

Toujours dans l'optique de développer l'arrière plan, je réalisai Maternité en février 2008.
Un motif de tressage qui me demanda de nombreuses heures de travail, vous vous en doutez. 

To be continued...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire